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Faucon Crécerelle (Falco tinnunculus)
Taille : 27-35 cm Envergure : 57-80 cm Poids : mâle : 136-252 g femelle : 155-310 g
Le faucon crécerelle est un petit faucon fin, à longues ailes pointues et à la longue queue. Le mâle adulte de l'espèce nominale (ci-contre) a le dos et les couvertures couleur noisette, tachetés de noir, contrastant avec la tête, le croupion et la queue gris-bleu. Cette dernière a une large barre subterminale noire et le bout blanc. La tête arbore de fines moustaches sombres et la gorge est blanchâtre. Le dessous du corps est chamois avec des taches/stries noires sur la poitrine et les flancs. Les serres sont noires. Chez la sous-espèce rufescens, le plumage du mâle est plus sombre que chez le mâle de l'espèce nominale. La tête est gris ardoisé plus striée, le dos est noisette plus intense et arbore de larges taches. La queue est plus sombre avec quelques barres. Le dessus est chamois plus vif et les marques sont plus prononcées. Chez la sous-espèce rupicolus, le mâle est plus pâle et très semblable à la femelle. La sous-espèce dacotiae est la plus pâle des 4 petites races insulaires des Canaries et du Cap-Vert. Le dessus du corps du mâle est plus pâle que l'espèce nominale, bien que plus roux crème et un peu plus fortement marqué sur le dessous. La sous-espèce neglectus est la plus petite race des îles Atlantique et très sombre. Plus foncé que l'espèce nominale, la calotte est striée, le dos et les ailes noisette plus sombre avec de grosses taches et une queue légèrement barrée. La sous-espèce objurgatus est plus petite que l'espèce nominale, avec de fortes barres sur un dos noisette sombre, quelques barres caudales et le dessous à grosses taches sombres.
La femelle adulte de l'espèce nominale (en vol ci-dessous) a le dessus surtout brun-roux mais un croupion gris-bleu, une queue et une tête parfois gris, voire gris-bleu. De nombreuses barres noirâtres sont présentes sur le manteau et les couvertures. Le corps est plus taché sur le dos et le croupion. La queue a de fines barres, pouvant être réduites ou incomplètes, et une large subterminale. Les moustaches sont mal définies. Le dessous du corps est chamois crème, plus strié que le mâle. Les serres sont noires. Chez la sous-espèce rufescens, le dessus est plus roux noisette intense que chez l'espèce nominale et aussi plus fortement barré. Le dessous est chamois plus vif et à larges stries. Chez la sous-espèce rupicolus, la femelle est plus pâle et semblable au mâle, mais avec des barres caudales plus nettes qui se perdent avec l'âge et une tête plus gris sombre. La sous-espèce dacotiae est la plus pâle de toutes les femelles. Les juvéniles de l'espèce nominale sont à peine séparable des femelles adultes, mais les stries semblent plus fortes sur la tête, les barres plus larges sur le manteau et les couvertures et le dessous plus pâle. La cire du bec est verdâtre, et non jaune. La queue est grise ou brune avec des barres souvent incomplètes et une barre subterminale plus fine. Le croupion du juvénile femelle est souvent plus barré, tandis que celui du mâle est parfois gris-bleu uni.
en Europe, en Asie et en Afrique jusqu’au Cap. L'espèce nominale se rencontre en Europe, en Afrique du Nord, de l'Asie à l'est de la Sibérie et au nord de la Chine. Elle hiverne jusqu'en Afrique et dans le sud de l'Asie. La sous-espèce rufescens se retrouve de l'ouest de l'Afrique à Erythrée et au nord de l'Angola ainsi que dans le sud de la Tanzanie (sauf les zones boisées). La sous-espèce rupicolus se répand du centre de l'Angola au Mozambique et jusqu'au Cap. La sous-espèce dacotiae se rencontre uniquement dans l'est des Canaries. La sous-espèce neglectus se retrouve uniquement dans le nord-ouest du Cap-Vert. La sous-espèce objurgatus se rencontre dans l'ouest de l'Inde et au Sri Lanka. En tout, il existe 6 races typiques continentales, 2 petites races sombres afrotropicales, 2 races des îles Canaries et 2 races du Cap-Vert.
Son habitat s’étend des côtes marines jusqu’au sommet des montagnes, à l’exception des forêts denses. On le rencontre également au cœur des villes et
près des autoroutes.
Les campagnols sont les proies favorites du faucon crécerelle et peuvent
représenter 80% de son menu. Outre les campagnols, il capture aussi des souris,
des musaraignes, des taupes, des rats, des grenouilles et des lézards. Il peut
également marcher à la recherche de vers et d’insectes, ou attraper de petits
oiseaux. On le voit souvent se livrer à son vol stationnaire caractéristique en
« Saint-Esprit », surveillant le sol de son regard perçant, en quête
de proies. La crécerelle se maintient entre 10 et 40 mètres en battant
vigoureusement des ailes. Dès qu’une proie est repérée, la crécerelle referme
ses ailes et se laisse tomber. Elle a parfois le temps de respecter un palier
pour ajuster sa chute, avant de terminer en piqué, les serres acérées en avant.
Le faucon crécerelle dépose ses œufs sur une corniche, dans une anfractuosité de falaise ou un trou d’arbre. Elle peut aussi réutiliser les vieux nids d’autres oiseaux de taille moyenne tels que les pigeons et surtout les corvidés. Là où les sites font défaut, comme dans les contrés nordiques, la crécerelle peut nicher à terre sur la lande. Elle utilise aussi fréquemment les nichoirs mis à sa disposition. Les accouplements débutent vers avril; les œufs sont pondus à 2-3 jours d’intervalle. La femelle les couve à partir du dernier et se fait ravitailler par le mâle. Les fauconneaux sont
d’abord nourris par la leur appétit croît, le mâle apporte sa contribution. Les jeunes s’envolent vers 27-32 jours et peuvent rester sur le adultes jusqu’en automne. Une crécerelle nichant en ville produit en général 2 fois moins de jeunes qu’un de ses congénères ruraux.
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